Nos souvenirs du Rallye des Gazelles 2011.
Etape 1 : Mech Irdane- Mech Irdane : étape en boucle : 7 balises à trouver ; et bien 7 balises trouvées !!! 20ième au général
Un CP1 facile en bord de route ; un CP2 plus délicat car nous avons voulu aller au cap et dû traverser plusieurs canyons tellement caillouteux qu’à chaque franchissement, on craint de poser le 4X4 ou de le ruiner (si vite) en cassant le pont arrière. Beaucoup de vent ce premier jour et peu de visibilité car ciel plombé .Un village à contourner : des consignes données pour éviter de traverser dans les cultures ; bien que cela paraisse évident, cela ne l’est peut-être pas pour tout le monde…
Le CP7 trouvé 30 minutes avant la fermeture, à la nuit tombante. Pour retrouver le bivouac, rouler au cap dans la nuit ou tenter de retrouver la route goudronnée au nord. Nous choisissons la seconde option et traçons droit vers le nord dans la nuit. Impression irréelle, seules, à éviter les trous et les oueds dans la nuit noire (mais le Patrol a de très bons phares). Retour bivouac : 20h, nous avons (déjà) l’impression qu’il est minuit !!!
Etape 2 : Mech Irdane-Neijakkh : 7 CP à trouver, seulement 3 de tapés, 92ième de l’étape-la honte et 67ième au général-oui, ça fait mal au moral, on vous explique
CP1 marqué à 7h30 : jusque là tout va bien ! Puis 4 heures pour trouver le CP2, tellement bien caché qu’on finit par se retrouver à environ 10 voitures à chercher ensemble dans un rayon de 500 m.
CP3 pour lequel nous décidons de rejoindre la route puis de tracer direct dessus. Hélas, une jolie ( ?) barrière rocheuse, qui semblait inoffensive sur la carte, se révèle bel et bien être du granit coupant et infranchissable. Résultat, après de vaines tentatives pour trouver une passe, report de cap obligatoire et une heure de contournement.
Direction CP4, il s’agit d’abord de zigzaguer entre des puits d’irrigation creusés çà et là mais tellement nombreux ; jusque là routine de conduite au milieu de nulle part, étant les seules à savoir où l’on va –vous depuis votre écran au bureau, ne râlez pas parce qu’on ne va pas en ligne droite –ohé-ohé on réfléchit avant de tracer notre route- et puis la cata !
Mille millions de mille sabords, nous voilà tankées, en vrac sur un mélange de sable et de s.... de m... d’herbe à chameaux. Et pourtant notre vaillant pépère en a déjà escaladé au moins 200 depuis hier
Mais bon, un moment d’inattention, un soupçon de faiblesse au moment d’appuyer sur l’accélérateur.
Bref, tellement bien posées que nous ne voyons plus les amortisseurs, ni le pot d’échappement, enfoncé dans ce sable mou !
Malgré le blocage de différentiel, le dégonflage des pneus, nos plaques et 2 heures de pelletage acharné, impossible de sortir la voiture. La nuit tombe : que faire ? Continuer à pelleter ? Planter notre tente (çà au moins, on l’a), ouvrir (déjà) le foie gras ?
Mettant notre amour propre sous l’herbe à chameaux, nous décidons d’appeler l’assistance mécanique, sachant pertinemment que nous allons prendre 200 points de pénalité. Si au moins, un autre équipage de gazelles passait par là ; mais nada, personne pendant nos deux heures et demie de pelletage (car en attendant la patrouille des mécanos et leurs bras musclés, j’ai commencé à démonter la butte d’herbes à chameaux à coups de pelles,…),.Bref, voilà Jean & François qui arrivent, nous expliquent que l’on a déjà bien travaillé, donnent deux trois coups de pelle supplémentaires, nous prêtent leurs plaques dures et hop, en deux secondes , nous voilà sorties avec 200 points de pénalité dans la musette. De quoi pleurer de rage ; et oui, d’ailleurs cela fait beaucoup de bien !
Rentrées le moral en berne au bivouac (silence de mort dans la voiture) et gentiment accueillies par des membres de l’organisation qui nous racontent à peu près tout et n’importe quoi pour nous dérider. Et bien, cela marche. Vite : carburants, monter la tente, ohé, ohé à 10 heures du soir, le buffet est moins garni et vite dodo. Demain sera un autre jour !
Etape 3 : Neijakh- Neijakh – Etape en boucle : 7 balises (encore ) à trouver : - 6 de tapées, trop tard pour aller chercher la 7ième qui je le rappelle, ferme à la nuit – 25ième de l’étape et donc une remontée au général, nous pointons désormais à la 50ième place. Ce n’est pas le Pérou mais bon, on s’accroche- 17 places en une journée
Deux premiers CP faciles ; un CP3 trouvé avec application : 40 minutes à tourner dans un rayon de …300 mètres
Un CP4 fastidieux : 40 kms à tracer au cap et sans aucun repère géographique ; fatal, on aura un peu dévié et il faut redresser notre direction.
Un oued à traverser pour le CP5
Et un CP6 au bout d’une piste que l’on n’avait pas vue. Un retour un peu fastidieux sur une piste cassante puis la traversée d’Erfoud, toujours délicate avec la foule et enfin le bivouac !!
Etape 4 : dunes de Merzouga : 7 balises (si-si, 4 de trouvées) – que celui qui pense qu’on a passé notre journée à la plage ose me le dire en face et malgré une 38ième place, 4 places de plus de grappillées !!
Aujourd’hui nous avons choisi le parcours difficile car c’est le moins pénalisé. Au début tout va bien, malgré un léger tankage, le CP2X est facilement atteint et le CP3X également où nous avons le plaisir de voir que nous sommes dans les 10 premières (les balises des dunes sont communes à tous les équipages). Nous déchantons très vite en route vers le CP4X ; des dunes de plus en plus hautes (nous avons légèrement dévié de notre cap) et du sable de plus en plus mou et de plus en plus chaud.
Un moment de frayeur : nous ne retrouvons plus nos bouteilles d’eau. Heureusement un équipage nous donne une bouteille ; finalement nous retrouverons notre réserve sous les sièges…
En route vers ce CP4 avec deux équipages (dans les dunes, nous avons le droit de nous suivre), détankage de l’un puis de nous puis du troisième et ainsi de suite pour au final une balise pointée à 17h20, soit au total près de 9 heures passées à monter et descendre les dunes ; Pas le temps d’aller chercher la 5ième balise des dunes, qui va fermer et nous décidons de sortir des dunes avant la nuit. C’est compter sans nous qui nous posons au fond d’un trou. Lourd, lourd, ce Patrol. Avec 4 sangles, l’équipage 131 réussit à nous extirper.
Au fait l’étape des dunes, c’était un dimanche, et vous vous avez fait quoi ce dimanche là ?????
Bilan : quelques bleus de plus et des brûlures sur le pot d’échappement !
Etapes 5 et 6 : 1ière Marathon- 17 balises à trouver en deux jours – 17 balises de trouvées, oui, vous lisez bien et une 12ième place de l’étape, qui nous fait remonter à la 23ième place au général. L’euphorie, on vous raconte, non, non, vous n’y coupez pas
Un premier CP que nous atteignons au bout d’une heure. Il est vrai que le cap le plus direct passait par des dunettes mais après 10 heures passées dans Merzouga, j’ai moins envie de jouer dans le sable ce matin. Françoise est tellement fatiguée d’avoir marché devant le 4X4 hier qu’elle a du mal à garder les yeux ouverts. Arggh, dur pour la navigatrice !
Et nous constatons que nous sommes les secondes à marquer ce CP (parties en 14ième ligne ce matin), donc finalement bonne pioche !
CP2 trouvé au cap et droit dessus (rien que pour çà, le rallye, cela vaut le coup) ; CP3 également droit dessus après 4 reports de caps magistraux !
Et un CP4 dans le village de Taouz. CP5 relativement facile.
Pour le CP6, nous prenons le mauvais défilé entre deux montagnes. Rectificatif rapide, juste le temps d’indiquer notre point (même si on s’est trompées, on sait où nous sommes) à un autre équipage qui s’est trompé de cap.
Ce CP6 est dans des dunettes mais bon, depuis hier, j’ai déjà oublié et nous l’atteignons vers 17h. La chaleur est intense et commence à fatiguer les organismes.
Vite, vite le CP7, qui ferme à 18h ; celles qui ne l’auront pas pourront reprendre la course au CP8, moyennant une pénalité. Et enfin le CP8 à 18 heures ; Ce sera la première fois que nous plantons notre tente de jour. Presque 50 % des balises faites le premier jour. Nous sommes satisfaites !
De nombreux équipages à ce CP commun à 2 parcours et pendant que certaines sont déjà à l’apéro, Françoise, consciencieuse, trace 5 autres points pour ne pas perdre de temps. Surtout qu’il faut tracer le point 12 pour faire en cap arrière le tracé du point 10 et du point 11. Petite astuce ou petit piège ? En tout cas, certaines vont s’y laisser prendre, malgré les conseils prodigués par Françoise.
Une soirée marathon agréable : chapeau à Claudine, équipage 125, gagnante du rallye en 2010 et qui nous propose du Sancerre dans de vrais verres à pieds !!! Quelle classe !
Pour le CP 9 cap à travers la montagne, une piste pour traverser un oued dans les tamaris (nous croisons d’ailleurs un équipage qui arrive en sens inverse, puis une magnifique passe, un col et nous voilà à ce premier CP de la journée.
De CP en CP, la journée s’avance, la chaleur est de plus en plus forte. Nous perdons un peu de temps en milieu de journée pour trouver notre balise ; nous avons pris une piste mais celles-ci sont tellement nombreuses que nous nous sommes éloignées de notre cap. Un poste militaire avec une antenne devant nous, repérable par le H sur la carte nous permet de nous remettre dans l’axe.
Surprise, un camping au milieu de rien et un CP sous un arbre. Satisfaction personnelle : nous sommes les 5ièmes à la pointer, cette petite balise.
Et hop, n’écoutant que notre courage (on n’a pas le choix le bivouac est aussi par là), nous nous remettons en route pour le CP suivant ; petit salut (militaire) au passage du fort (2 minutes d’arrêt- ces pauvres bougres sont là depuis 4 ans !!!!) ; toujours bien garder l’oued à notre droite et alleluïa, un CP pour une fois bien visible.
Pour le suivant, gonflées à bloc, droit au cap dans la montagne. Pépère vaillant, escalade tout ça et hop (again), 500 m simplement de plus par rapport au kilométrage sur cette portion. Mais le plus dur reste à faire, encore 3 CP et surtout un magnifique cirque à passer que nous souhaitons traverser avant la nuit. (pour la vue, si ! mais toujours pas le temps de faire des photos) Paysages superbes ; l’heure tourne et à 7 minutes de la fermeture nous pointons notre dernier CP. Nous sommes, pour une fois, euphoriques !!! Que ce rallye est beau, ma foi !
Etapes 7 et 8 – 2ième Marathon Mhamid-Foum-Zguid – 5 balises validées sur 10 et un pot d’échappement en moins- 45ième de l’étape et 26ième au général
Comment vous décrire ces deux derniers jours ? pour avoir déjà crapahuté dans cette zone (de ce côté, le rallye ne se renouvelle pas beaucoup), nous savons que nous n’aimons pas ce coin : l’oued Draa profond, hostile et pas toujours sec et les dunes de Chegaga, hautes, hostiles et avec du sable toujours mou ; entre les deux, des dunettes hostiles (tout est hostile) et des herbes à chameaux (encore et encore), des tamaris chétifs et des branches pointues, fatales pour les flancs des pneus (remember 2009).
Pourtant un premier CP facile ; après quelques vagabondages dans le Draa, nous trouvons enfin la sortie. Direction le CP2 trouvé assez facilement. Donc espoir que finalement cette petite Marathon se passe bien. Celui qui nous dirait alors que nous ne trouverions jamais la balise suivante, serait sûr de finir étranglé. Et pourtant c’est ce qui va nous arriver : comme dans Merzouga, 8 heures de dunettes seules puis à 3 équipages puis à 8 équipages sans voir le plus petit drapeau. Et un CP qu’il faut abandonner car il ferme à 18 heures ;
Mortifiées mais mortifiées à plusieurs, le bivouac sera quand même animé car nous savons que nous pouvons reprendre la course le lendemain au CP4. Un CP5 dans des mini crevasses très dégagréables pour le 4x4 et la coéquipière !
Il est déjà 10 heures et nous croyons encore que nous pourrons faire toutes les balises de la journée. C’est sans compter sans le pot d’échappement qui, sans nous prévenir, décide de nous lâcher. Une heure de perdue à essayer tant bien que mal de l’accrocher au châssis et nous voilà parties à la conquête de la 6ième balise, bien cachée dans les dunes ; Dilemme : prendre de l’élan pour passer, oui, mais pas trop fort pour être sûres que le pot va rester accroché.
13h30 : enfin le pointeur de la 6 ; s’ennuie en plein soleil ; petite pause et tentative pour rallier le 7ième CP ; beaucoup trop de branches pointues fatales aux pneus, pas de passe facile ; nous décidons de rallier le bivouac sans avoir validé l’intégralité du parcours. L’histoire se répète un peu mais cette année, nous sommes encore allées au bout de nous-mêmes et même encore plus.
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Un CP1 facile en bord de route ; un CP2 plus délicat car nous avons voulu aller au cap et dû traverser plusieurs canyons tellement caillouteux qu’à chaque franchissement, on craint de poser le 4X4 ou de le ruiner (si vite) en cassant le pont arrière. Beaucoup de vent ce premier jour et peu de visibilité car ciel plombé .Un village à contourner : des consignes données pour éviter de traverser dans les cultures ; bien que cela paraisse évident, cela ne l’est peut-être pas pour tout le monde…
Le CP7 trouvé 30 minutes avant la fermeture, à la nuit tombante. Pour retrouver le bivouac, rouler au cap dans la nuit ou tenter de retrouver la route goudronnée au nord. Nous choisissons la seconde option et traçons droit vers le nord dans la nuit. Impression irréelle, seules, à éviter les trous et les oueds dans la nuit noire (mais le Patrol a de très bons phares). Retour bivouac : 20h, nous avons (déjà) l’impression qu’il est minuit !!!
Etape 2 : Mech Irdane-Neijakkh : 7 CP à trouver, seulement 3 de tapés, 92ième de l’étape-la honte et 67ième au général-oui, ça fait mal au moral, on vous explique
CP1 marqué à 7h30 : jusque là tout va bien ! Puis 4 heures pour trouver le CP2, tellement bien caché qu’on finit par se retrouver à environ 10 voitures à chercher ensemble dans un rayon de 500 m.
CP3 pour lequel nous décidons de rejoindre la route puis de tracer direct dessus. Hélas, une jolie ( ?) barrière rocheuse, qui semblait inoffensive sur la carte, se révèle bel et bien être du granit coupant et infranchissable. Résultat, après de vaines tentatives pour trouver une passe, report de cap obligatoire et une heure de contournement.
Direction CP4, il s’agit d’abord de zigzaguer entre des puits d’irrigation creusés çà et là mais tellement nombreux ; jusque là routine de conduite au milieu de nulle part, étant les seules à savoir où l’on va –vous depuis votre écran au bureau, ne râlez pas parce qu’on ne va pas en ligne droite –ohé-ohé on réfléchit avant de tracer notre route- et puis la cata !
Mille millions de mille sabords, nous voilà tankées, en vrac sur un mélange de sable et de s.... de m... d’herbe à chameaux. Et pourtant notre vaillant pépère en a déjà escaladé au moins 200 depuis hier
Mais bon, un moment d’inattention, un soupçon de faiblesse au moment d’appuyer sur l’accélérateur.
Bref, tellement bien posées que nous ne voyons plus les amortisseurs, ni le pot d’échappement, enfoncé dans ce sable mou !
Malgré le blocage de différentiel, le dégonflage des pneus, nos plaques et 2 heures de pelletage acharné, impossible de sortir la voiture. La nuit tombe : que faire ? Continuer à pelleter ? Planter notre tente (çà au moins, on l’a), ouvrir (déjà) le foie gras ?
Mettant notre amour propre sous l’herbe à chameaux, nous décidons d’appeler l’assistance mécanique, sachant pertinemment que nous allons prendre 200 points de pénalité. Si au moins, un autre équipage de gazelles passait par là ; mais nada, personne pendant nos deux heures et demie de pelletage (car en attendant la patrouille des mécanos et leurs bras musclés, j’ai commencé à démonter la butte d’herbes à chameaux à coups de pelles,…),.Bref, voilà Jean & François qui arrivent, nous expliquent que l’on a déjà bien travaillé, donnent deux trois coups de pelle supplémentaires, nous prêtent leurs plaques dures et hop, en deux secondes , nous voilà sorties avec 200 points de pénalité dans la musette. De quoi pleurer de rage ; et oui, d’ailleurs cela fait beaucoup de bien !
Rentrées le moral en berne au bivouac (silence de mort dans la voiture) et gentiment accueillies par des membres de l’organisation qui nous racontent à peu près tout et n’importe quoi pour nous dérider. Et bien, cela marche. Vite : carburants, monter la tente, ohé, ohé à 10 heures du soir, le buffet est moins garni et vite dodo. Demain sera un autre jour !
Etape 3 : Neijakh- Neijakh – Etape en boucle : 7 balises (encore ) à trouver : - 6 de tapées, trop tard pour aller chercher la 7ième qui je le rappelle, ferme à la nuit – 25ième de l’étape et donc une remontée au général, nous pointons désormais à la 50ième place. Ce n’est pas le Pérou mais bon, on s’accroche- 17 places en une journée
Deux premiers CP faciles ; un CP3 trouvé avec application : 40 minutes à tourner dans un rayon de …300 mètres
Un CP4 fastidieux : 40 kms à tracer au cap et sans aucun repère géographique ; fatal, on aura un peu dévié et il faut redresser notre direction.
Un oued à traverser pour le CP5
Et un CP6 au bout d’une piste que l’on n’avait pas vue. Un retour un peu fastidieux sur une piste cassante puis la traversée d’Erfoud, toujours délicate avec la foule et enfin le bivouac !!
Etape 4 : dunes de Merzouga : 7 balises (si-si, 4 de trouvées) – que celui qui pense qu’on a passé notre journée à la plage ose me le dire en face et malgré une 38ième place, 4 places de plus de grappillées !!
Aujourd’hui nous avons choisi le parcours difficile car c’est le moins pénalisé. Au début tout va bien, malgré un léger tankage, le CP2X est facilement atteint et le CP3X également où nous avons le plaisir de voir que nous sommes dans les 10 premières (les balises des dunes sont communes à tous les équipages). Nous déchantons très vite en route vers le CP4X ; des dunes de plus en plus hautes (nous avons légèrement dévié de notre cap) et du sable de plus en plus mou et de plus en plus chaud.
Un moment de frayeur : nous ne retrouvons plus nos bouteilles d’eau. Heureusement un équipage nous donne une bouteille ; finalement nous retrouverons notre réserve sous les sièges…
En route vers ce CP4 avec deux équipages (dans les dunes, nous avons le droit de nous suivre), détankage de l’un puis de nous puis du troisième et ainsi de suite pour au final une balise pointée à 17h20, soit au total près de 9 heures passées à monter et descendre les dunes ; Pas le temps d’aller chercher la 5ième balise des dunes, qui va fermer et nous décidons de sortir des dunes avant la nuit. C’est compter sans nous qui nous posons au fond d’un trou. Lourd, lourd, ce Patrol. Avec 4 sangles, l’équipage 131 réussit à nous extirper.
Au fait l’étape des dunes, c’était un dimanche, et vous vous avez fait quoi ce dimanche là ?????
Bilan : quelques bleus de plus et des brûlures sur le pot d’échappement !
Etapes 5 et 6 : 1ière Marathon- 17 balises à trouver en deux jours – 17 balises de trouvées, oui, vous lisez bien et une 12ième place de l’étape, qui nous fait remonter à la 23ième place au général. L’euphorie, on vous raconte, non, non, vous n’y coupez pas
Un premier CP que nous atteignons au bout d’une heure. Il est vrai que le cap le plus direct passait par des dunettes mais après 10 heures passées dans Merzouga, j’ai moins envie de jouer dans le sable ce matin. Françoise est tellement fatiguée d’avoir marché devant le 4X4 hier qu’elle a du mal à garder les yeux ouverts. Arggh, dur pour la navigatrice !
Et nous constatons que nous sommes les secondes à marquer ce CP (parties en 14ième ligne ce matin), donc finalement bonne pioche !
CP2 trouvé au cap et droit dessus (rien que pour çà, le rallye, cela vaut le coup) ; CP3 également droit dessus après 4 reports de caps magistraux !
Et un CP4 dans le village de Taouz. CP5 relativement facile.
Pour le CP6, nous prenons le mauvais défilé entre deux montagnes. Rectificatif rapide, juste le temps d’indiquer notre point (même si on s’est trompées, on sait où nous sommes) à un autre équipage qui s’est trompé de cap.
Ce CP6 est dans des dunettes mais bon, depuis hier, j’ai déjà oublié et nous l’atteignons vers 17h. La chaleur est intense et commence à fatiguer les organismes.
Vite, vite le CP7, qui ferme à 18h ; celles qui ne l’auront pas pourront reprendre la course au CP8, moyennant une pénalité. Et enfin le CP8 à 18 heures ; Ce sera la première fois que nous plantons notre tente de jour. Presque 50 % des balises faites le premier jour. Nous sommes satisfaites !
De nombreux équipages à ce CP commun à 2 parcours et pendant que certaines sont déjà à l’apéro, Françoise, consciencieuse, trace 5 autres points pour ne pas perdre de temps. Surtout qu’il faut tracer le point 12 pour faire en cap arrière le tracé du point 10 et du point 11. Petite astuce ou petit piège ? En tout cas, certaines vont s’y laisser prendre, malgré les conseils prodigués par Françoise.
Une soirée marathon agréable : chapeau à Claudine, équipage 125, gagnante du rallye en 2010 et qui nous propose du Sancerre dans de vrais verres à pieds !!! Quelle classe !
Pour le CP 9 cap à travers la montagne, une piste pour traverser un oued dans les tamaris (nous croisons d’ailleurs un équipage qui arrive en sens inverse, puis une magnifique passe, un col et nous voilà à ce premier CP de la journée.
De CP en CP, la journée s’avance, la chaleur est de plus en plus forte. Nous perdons un peu de temps en milieu de journée pour trouver notre balise ; nous avons pris une piste mais celles-ci sont tellement nombreuses que nous nous sommes éloignées de notre cap. Un poste militaire avec une antenne devant nous, repérable par le H sur la carte nous permet de nous remettre dans l’axe.
Surprise, un camping au milieu de rien et un CP sous un arbre. Satisfaction personnelle : nous sommes les 5ièmes à la pointer, cette petite balise.
Et hop, n’écoutant que notre courage (on n’a pas le choix le bivouac est aussi par là), nous nous remettons en route pour le CP suivant ; petit salut (militaire) au passage du fort (2 minutes d’arrêt- ces pauvres bougres sont là depuis 4 ans !!!!) ; toujours bien garder l’oued à notre droite et alleluïa, un CP pour une fois bien visible.
Pour le suivant, gonflées à bloc, droit au cap dans la montagne. Pépère vaillant, escalade tout ça et hop (again), 500 m simplement de plus par rapport au kilométrage sur cette portion. Mais le plus dur reste à faire, encore 3 CP et surtout un magnifique cirque à passer que nous souhaitons traverser avant la nuit. (pour la vue, si ! mais toujours pas le temps de faire des photos) Paysages superbes ; l’heure tourne et à 7 minutes de la fermeture nous pointons notre dernier CP. Nous sommes, pour une fois, euphoriques !!! Que ce rallye est beau, ma foi !
Etapes 7 et 8 – 2ième Marathon Mhamid-Foum-Zguid – 5 balises validées sur 10 et un pot d’échappement en moins- 45ième de l’étape et 26ième au général
Comment vous décrire ces deux derniers jours ? pour avoir déjà crapahuté dans cette zone (de ce côté, le rallye ne se renouvelle pas beaucoup), nous savons que nous n’aimons pas ce coin : l’oued Draa profond, hostile et pas toujours sec et les dunes de Chegaga, hautes, hostiles et avec du sable toujours mou ; entre les deux, des dunettes hostiles (tout est hostile) et des herbes à chameaux (encore et encore), des tamaris chétifs et des branches pointues, fatales pour les flancs des pneus (remember 2009).
Pourtant un premier CP facile ; après quelques vagabondages dans le Draa, nous trouvons enfin la sortie. Direction le CP2 trouvé assez facilement. Donc espoir que finalement cette petite Marathon se passe bien. Celui qui nous dirait alors que nous ne trouverions jamais la balise suivante, serait sûr de finir étranglé. Et pourtant c’est ce qui va nous arriver : comme dans Merzouga, 8 heures de dunettes seules puis à 3 équipages puis à 8 équipages sans voir le plus petit drapeau. Et un CP qu’il faut abandonner car il ferme à 18 heures ;
Mortifiées mais mortifiées à plusieurs, le bivouac sera quand même animé car nous savons que nous pouvons reprendre la course le lendemain au CP4. Un CP5 dans des mini crevasses très dégagréables pour le 4x4 et la coéquipière !
Il est déjà 10 heures et nous croyons encore que nous pourrons faire toutes les balises de la journée. C’est sans compter sans le pot d’échappement qui, sans nous prévenir, décide de nous lâcher. Une heure de perdue à essayer tant bien que mal de l’accrocher au châssis et nous voilà parties à la conquête de la 6ième balise, bien cachée dans les dunes ; Dilemme : prendre de l’élan pour passer, oui, mais pas trop fort pour être sûres que le pot va rester accroché.
13h30 : enfin le pointeur de la 6 ; s’ennuie en plein soleil ; petite pause et tentative pour rallier le 7ième CP ; beaucoup trop de branches pointues fatales aux pneus, pas de passe facile ; nous décidons de rallier le bivouac sans avoir validé l’intégralité du parcours. L’histoire se répète un peu mais cette année, nous sommes encore allées au bout de nous-mêmes et même encore plus.
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Une aventure inégalée depuis 26 ans
Le Rallye Aïcha des Gazelles est aujourd'hui l'évènement majeur du sport-aventure féminin !
Hors des pistes, sans GPS et sans road-book, seulement munies d’un compas, d’une boussole et de cartes datant de plus de 30 ans, les concurrentes doivent parcourir environ 2 500 km dans le désert du Sud Marocain. Sur un concept totalement original de "navigation à l'ancienne", il développe une autre vision du sport automobile et du monde de l'aventure.
Hors des pistes, sans GPS et sans road-book, seulement munies d’un compas, d’une boussole et de cartes datant de plus de 30 ans, les concurrentes doivent parcourir environ 2 500 km dans le désert du Sud Marocain. Sur un concept totalement original de "navigation à l'ancienne", il développe une autre vision du sport automobile et du monde de l'aventure.